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331. С. Л., Н. О. и О. С. Пушкинымъ.
3-го мая [1830 г. Москва].
Mes chers Parents, j’ai reçu encore deux de vos lettres. Je ne puis vous repondre que ce que vous savez déja: que tout est arrangé, que je suis le plus heureux des hommes et que je vous aime de toute mon âme.
Sa Majesté m’a fait la grâce de me témoigner sa bienveillante satisfaction du mariage que je vais contracter. Elle m’a permis d’imprimer ma tragédie comme je l’entendais. Dites le à mon frere pour qu’il le redise à Pletnef qui m’oublie par parentèse ainsi que Delvig.
J’ai remis votre lettre à M-lle Gontcharof, je suppose qu’elle va vous répondre aujourd’hui. Mon oncle Матв. Мих. s’est présenté chez elle avant-hier, lui et ma tante ont pris la plus grande part à mon bonheur (je suis tout étourdi d’employer cette expression). Il y a quelques jours que je n’ai vu mon oncle Вас. Льв. Je sais qu’il va mieux.
Merci, ma chère Olga, de votre amitié et de vos compliments. J’ai vu votre lettre à Natalie, qui en a ri et qui vous embrasse.
Je vous embrasse aussi mes chers Parents. Peut-être ces jours-ci ferai-je un voyage à Kalouga chez le grand père de Natalie. Je voudrais bien que la noce se fut avant le carème qui va venir. Adieu encore une fois.
3 mai.
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