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1132. Е. Ф. Розен — Пушкину.

4 февраля 1836 г. Петербург.

Je Vous envoie une pièce en vers que j’ai écrite il y a quinze jours; j’ignore, en vérité, si cela a du mérite ou non — je m’en remets tout-à-faît à Votre jugement. Si Vous trouvez la pièce digne de Votre journal et qu’il y ait des choses à retoucher, veuillez me marquer tout ce qui n’aurait pas votre approbation. Quand un Poëte aussi célèbre se fait journaliste, il doit être d’une scrupuleuse sévérité en fait de vers; ainsi je Vous prie de me traiter sans aucun égard pour l’amitié que je Vous porte. Si la pièce est mauvaise, Vous n’avez qu’à me le dire tout franchement: je tâcherai d’écrire quelque chose qui vaille mieux.

Quant aux articles en prose que Vous me demandez, j’y pense sérieusement; d’abord je voudrais en écrire un sur Кукольник. Comme nous sommes à peu près d’accord dans notre jugement sur lui, il n’y aurait aucun obstacle à insérer l’article en question, dont le but serait de prouver à l’auteur sus-mentionné, que tout ce qu’il a écrit ne vaut pas grand’chose et qu il ne sait pas même la forme technique du drame; de sévir d’une manière impitoyable contre le genre fatal quil a choisi vu qu’il a du talent qui, à force d’être cultivé, pourrait peut-être s’élever an dessus de sa pâle médiocrité d’aujourd’hui. L’autre article que je médite, est un examen sur la critique de nos critiques contemporaines, insérée dans le Сын Отечества de cette année. Je respecte trop Votre journal pour en faire le soupirail de mon

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indignation; je puis vous assurer que le ton de mes articles — au moins — sera au niveau d’une entreprise littéraire dont Vous êtes le Gérant.

Veuillez me dire ce que Vous en pensez.

 ce  4 1 Février

1836.

Tout  à  Vous!

Rosen.

<см. перевод>


Мой  адрес:  в  доме баронессы  Розен, № 59, на Лиговском  пруду, подле  Преображенских бань; идти  по Бассейной улице, через мостик.

Сноски

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