25 января 1832 г. Тригорское
C'est un vrai plaisir pour moi de remplir vos commissions, mon cher et trés cher Alexandre, mais je suis fâchée de n'avoir pas pu parvenir jusqu'à présent à trouver tout ce qui vous reste encore de livres ou effets. N.<énila> <?> An.<oufriévna> <?> prétend qu'elle n'a rien trouvé dans un coffre que l'on prétend être celui de Niquitta que les livres que je vous ai envoyés1 et une boîte cassée à thé. Mais je ferai faire des perquisitions, — j'aurais voulu savoir de [quels] quelle figure était le coffre de Niquitta, car il se peut bien que l'on me donne un autre et que l'on cache vral.
La réception des Северные цветы m'a causé une satisfaction bien difficile à exprimer, aussi suis-je bien sensible a votre aimable attention, mon bien aimé Alexandre. C'est un beau bouquet jetté sur la tombe de notre cher Delvig, au souvenir duquel je ne puis jusqu'à présent arrêter une larme brûlante sur [mes paupiéres. Il me semble que le recueil des Poésies est le plus beau qui ait2 encore paru dans tous les précédents. L'éditeur du Miroir n'a pas daigné nommer Yaz.<ykof> et un Yacoub.<ovitch> dont les vers ne déparent pourtant point le recueil. — Je puis bien justement dire en vous parodiant, что я Северные Цветы читаю и не начитаюсь.
La santé d'Euphrasie est assez bonne pour son état, depuis le 7 nous ne nous sommes pas vues à cause de la déroute compléte, nous n'avons ni neige ni gelée, jamais je n'ai vu un temps comme celui de cette année. Elle sera assurément flattée de l'intérêt que vous ne cessez de lui témoigner. J'espére que la santé de Mdm votre épouse est aussi bonne, au moins je le désire beaucoup. C'est avec les sentiments d'une estime affection<née> et toute tendre que je me dis votre
toute dévouée
P. Ossipoff.
Le 25 de Janvier
1832
Vos nouvelles par contradiction m'ont fait passer une nuit blanche et je n'en ai nul regret. Mon Alexis est fait lieutenant, за отличие, pardonnez cette vanité maternelle de vous en parler. Je lui avais envoyé les vers que vous ecrivîtes en réponse à Béranger, il en est tout charmé, et tout ce qui est de bon dans son régiment — un autre huzard qui a vu Léon nous a dit qu'il est rassasié des lauriers, et qu'il veut mettre son sabre de côté. —