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719. П. А. Осиповой.

Около 8-9 января 1832 г. Петербург.

Recevez, Madame, es bien sincères remerciements pour les soins que vous avez bien voulu vous donner avec mes livres. J'abuse de vos bontés et de votre temps, mais je vous supplie, pour derniére grâce, de vouloir bien faire demander à nos gens de Михайловское s'il n'y a pas encore un coffre, envoyé à la campagne avec les caisses qui contenaient mes livres. Je soupçonne qu' Архип ou d'autres en retiennent un à la priére de Nikita, mon domestique (à présent celui de Léon). Il doit contenir (j'entends le coffre et non Nikita) ses hardes, ses effets et aussi les miens, ainsi que quelques livres que je ne retrouve pas. Encore une fois je vous supplie de pardonner mon importunité, mais votre amitié et votre indulgence m'ont tout à fait gâté.

Je vous envoyé, Madame, les Северные Цветы dont je suis l'editeur indigne. C'est la derniére année de cet almanach, et un tribut à la mémoire de notre ami, dont la perte nous sera longtemps récente. J'y joins des contes à dormir debout; je souhaite que cela vous amuse un moment.

Nous avons appris ici la grossesse de Mde votre fille. Dieu donne que tout cela finisse heureusement et que sa santé se rétablisse tout à fait. On dit que les premiéres couches embellissent une jeune femme; Dieu donne qu'elles soient aussi favorables à la santé.

Daignez, Madame, agréer l'hommage de ma haute considération et de mon inaltérable attachement.

A. P.

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