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420. А. X. Бенкендорфу.

10 ноября 1829 г. Петербург.

     Mon Général,

C'est avec la plus profonde douleur que je viens d'apprendre que Sa majesté était mécontente de mon voyage à Arzroum. La bonté indulgente et libérale de Votre Excellence et l'intérêt qu'elle a toujours daigné me témoigner, m'inspirent la confiance d'y recourir encore et de m'expliquer avec franchise.

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Arrivé au Caucase, je ne pus résister au désir de voir mon frère qui sert dans le régiment des dragons de Nigni-novgorod et dont j'étais séparé depuis 5 ans. Je crus avoir le droit d'aller à Tiflis. Arrivé là, je ne trouvai plus l'armée. J'écrivis à H.<иколай>1 Раевской, un ami d'enfance, afin qu'il obtînt pour moi la permission de venir au camp. J'y arrivai le jour du passage du Sagan-lou. Une fois là, il me parut embarrassant d'éviter de prendre part aux affaires qui devaient avoir lieu et c'est ainsi que j'assistai à la campagne moitié soldat, moitié voyageur.

Je sens combien ma position a été fausse et ma conduite étourdie; mais au moins n'y a-t-il que de l'étourderie. L'idée qu'on pourrait l'attribuer à tout autre motif me serait insupportable. J'aimerais mieux éprouver la disgrâce la plus sévère que de passer pour ingrat aux yeux de celui auquel je dois tout, auquel je suis prêt à sacrifier mon existence, et ceci n'est pas une phrase.

Je supplie Votre excellence d'être en cette occasion ma providence et suis avec la plus haute considération

Mon Général
10 novembre de Votre Excellence
1829. le très humble et très obéissant serviteur
St-P. Alexandre Pouchkine. <См. перевод>
Сноски

Сноски к стр. 51

     1 Н.<иколай> вписано.