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373. M. Риччи — Пушкину.

Март — первая половина апреля 1828 г. Москва.

Depuis quelque temps, aimable Mr Pouchkin, je me suis adonné à un des fléaux (au dire de Byron) des écrivains,1 à la traduction. Votre grand talent ne pouvait pas m'échapper, aussi je vous envoie un petit échantillon de la manière dont je vous estropie.

Écrivez-moi ce que vous en pensez, et si vous me trouvez plus fidèle que vous en amour, soyez assez bon pour m'indiquer les pièces ou fragments que vous voudriez voir passer dans notre langue. Ce qui vous rendrait adorable à mes yeux, ce serait de m'envoyer quelques morceaux de votre Boris Godounoff, que je ne confierai à personne. Madme la Psse Zénéide a envoyé à Mr Kasloff une Ode de Derjavin traduite par moi. Vous me feriez grand plaisir d'y jeter les yeux, et de m'en parler sans phrases. Mon éditeur, toujours la Psse Zénéide, veut absolument vous faire connaître deux pièces de vers de mon cru, que le Pce Abalienski recevra d'elle. Si Onéghin-Boyan-Pouchkin veut arracher un moment à son dolce far niente (ce qui ne l'empêche pas de faire beaucoup) — en ma faveur, je lui en serai bien reconnaissant.

Votre tout devoué

                         Ricci. <См. перевод>

<Приложение:>

Il Genio Malefico.

Nei di che nuovi eran per me beato

De l'esistenza i moti, e il dolce incanto

D'un guardo, e della selva il fremer grato,

De l'usignuolo ed il notturno canto;

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Allor quando i sublimi sentimenti,

La liberta, la gloria, l'amore,

E de l'arti gli inspiratori accenti

Fluire il sangue fean con tanto ardore;

L'ore de la speranza, e del diletto

D'angoscioso oscurando e pronto allarme,

Allor tal genio di malizia infetto

Occultamente diessi a visitarme.

Fu il nostro incontro ognor tristo ed acerbo;

L'amaro suo sorriso, e lo suo fosco,

E strano sguardo, il velenoso verbo

[Mi versavan nel sen] Versavanmi nel cuor gelido tôsco.

D'inesausta calunnia traboccante

La providenza lo suo ardir tentava;

Illusion lo di belta brillante

Era per el; l'inspirazion spregiava.

Ad amor non credeva, a libertate;

Su la vita volgea maligni i rai;

E di natura ne l'immensitate

Ei nulla benedicer volle mai.

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