281. Анна Н. Вульф с припиской А. П. Керн — Пушкину.
16 сентября 1826 г. Петербург.
Pétersbourg le 16 septembre.
Je suis assez peu égoiste pour me réjouir de votre libération et vous en féliciter bien vivement quoiqu'un soupir m'échappe en vous l'écrivant, et qu'au fond du cœur j'aurais donné beaucoup pour que vous fussiez encore à Михайловское, [et] tous mes efforts de générosité ne peuvent étouffer le sentiment de peine que
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j'éprouve en songeant que je ne vous retrouverai plus à Trigorsk où ma mauvaise étoile me rappelle en ce moment, que n'aurais-je donné pour ne l'avoir pas quitté du tout et ne pas y retourner maintenant. — Je vous ai écrit une longue lettre avec le Prince Wias<emsky> — je voudrais que vous ne l'ayez pas reçue, j'étais alors au désespoir de vous savoir pris et je ne sais quelles imprudences je n'aurai pas faites. J'ai vu le Prince au théâtre et je n'ai fait que le lorgner pendant tout le spectacle, j'espérais alors vous en parler!! — J'ai été enchantée de revoir votre sœur — elle est délicieuse — savez-vous, je trouve qu'elle vous ressemble beaucoup. Je ne sais comment je n'ai pas fait cette observation avant. Dites-moi, je vous prie, pourquoi avez-vous cessé de m'écrire — est-ce par indifférence ou oubli. Vilain que vous êtes. Vous ne méritez pas qu'on vous aime, j'ai bien des comptes à régler avec vous — mais le chagrin que j'ai de ne plus vous revoir me fait tout oublier. Бедному богд.<ыхану> <?> сколько хлопот я думаю в Москве — я ду<маю>1 он устанет внимать <ги>мну <?>1 беспрестанно. — A. Kern вам велит сказать, что она бескорыстно радуется вашему благополучию <Приписано рукою А. П. Керн:> и любит искренно без затей. <Анна Н. Вульф:> Adieu mes délices passées et uniques. Jamais de la vie personne ne me fera éprouver les émotions et sensations que j'ai ressenties près de vous. Ma lettre vous prouve la confiance que j'ai en vous. — J'espère donc que vous ne me compromettrez pas et que vous déchirerez ma lettre, en aurai-je une réponse? —
Адрес: A Monsieur
Alexandre P —
Frère postiche pour ne pas scandaliser le monde.