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<ЗАПИСЬ О 18 БРЮМЕРА.>

M-r Paëz, alors secrétaire d'Ambassade à Paris, m'a confirmé le récit
de Bourienne. Ayant appris quelques jours avant qu'il se preparait
quelque chose de grave, il vint à St. Cloud & se rendit à la salle des
Cinq-cents. II vit Napoléon lever la main pour demander la parole, il
entendit ses paroles sans suite, il vit d'Estrem et Biot le saisir au collet,
le secouer. Bonaparte était pâle (de colère, remarque M-r Paëz).
Quand il fut dehors et qu'il harangua les grenadiers, il trouva ceux-ci
froids et peu disposés à lui prêter main-forte. Ce fut sur l'avis de

20 Talleyrand et de Siyès, qui se trouvaient près, qu'un officier vint parler
ál'oreille de Lucien, président. Celui-ci s'écria: vous voulez que je
prononce la mise en accusation de mon frère etc... il n'en était rien,
au milieu du tumulte les Cinq-cents demandaient le général à la barre,
pour qu'il y fit ses excuses à l'assemblée. On ne connaissait pas encore
ses projets, mais on avait senti d'instinct, l'illégalité de sa démarche.
10 aout 1832 c'est hier que l'ambassadeur d'Espagne me donna ces
détails à diner chez le C-te J. Pouchkine
<См. перевод>.