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773. С. Л. ПУШКИНУ.

Конец декабря 1836 г. Из Петербурга в Москву.

Il y a bien longtemps que je n’ai eu de vos nouvelles. Веневитинов m’a dit qu’il vous avait trouvé triste et inquiet, et que vous aviez le projet de venir à Pétersbourg. Est-ce vrai? j’ai besoin d’aller à Moscou, on tout cas j’espère bientôt vous revoir. Voici la

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nouvelle année qui nous arrive. Dieu donne qu’elle nous soit plus heureuse que celle qui vient de s’écouler. Je n’ai pas de nouvelles de ma soeur, ni de Léon. Celui-ci a dû être de I’expédition et ce qui est sûr c’est qu’il n’est ni tué ni blessé. Ce qu’il avait écrit sur le général Rozen, ne s’est trouvé fondé sur rien. Léon est susceptible et gâté par la familiarité de ses ci-devant chefs. Le général Rozen ne l’a jamais traité en chien comme il le disait, mais en lieutenant capitaine, ce qui est tout autre chose. Nous avons une noce. Ma belle-soeur Catherine se marie au baron Heckern, neveu et fils adoptif de l’ambassadeur du roi de Hollande. C’est un très beau et bon garçon, fort à la mode, riche et plus jeune de 4 ans que sa promise. Les préparatifs du trousseau occuppent et amusent beaucoup ma femme et ses soeurs, mais me font enrager. Car ma maison a l’air d’une boutique de modes et de linge. Веневитинов a présenté son rapport sur l’état du gouvernement de Koursk. L’empereur en a été frappé et s’est beaucoup informé de Веневитинов; il a dit à je ne sais plus qui: faites-moi faire sa connaissance la première fois que nous nous trouverons ensemble. Voilà une carrière faite. J’ai reçu une lettre du cuisinier de Пещуров qui me propose de reprendre son élève. Je lui ai répondu que j’attendrai là-dessus vos ordres. Le désirez-vous garder? et quelles ont été les conditions de l’apprentissage? Je suis très occuppé. Mon journal et mon Pierre le Grand me prennent bien du temps; cette année j’ai assez mal fait mes affaires, l’année suivante sera meilleure à ce que j’espère. Adieu mon très cher père. Ma femme et toute ma famille vous embrassent et vous baisent les mains. Mes respects et mes amitiés à ma tante et à sa famille.

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