164

201. П. А. ОСИПОВОЙ.

16 сентября 1826 г. Из Москвы в Тригорское.

Voici 8 jours que je suis à Moscou sans avoir eu encore le temps de vous écrire, cela vous prouve, Madame, combien je suis affairé. L’Empereur m’a reçu de la manière la plus aimable. Moscou est bruyant et dans les fêtes, à tel point que j’en suis déjà fatigué et que je commence à soupirer après Михайловское, c’est à dire après Trigorsky; je compte partir tout au plus dans deux semaines. — Aujourd’hui, 15 Septembre nous avons la grande fête populaire; il y aura trois verstes de tables dressées au Девичье поле; les pâtés ont été fournis à la сажень comme si c’était du bois; comme il y a quelques semains que ces pâtés sont cuits, on aura de la peine à les avaler et les digérer, mais le respectable public aura des fontaines de vin pour les humecter; voici la nouvelle du jour. Demain il y a bal chez la С-tesse Orlof; un immense manège a été converti en salle; elle en a emprunté pour 40000 r. de bronze et il y a mille personnes d’invités. On parle beaucoup de nouveaux règlement, très sévères, concernant les duels, et d’un nouveau code de censure; comme je ne l’ai pas vu, je ne puis rien en dire. — Excusez le décousu de ma lettre, elle vous peint tout à fait le décousu de ma vie

165

actuelle. Je suppose que M-lles Annettes sont déjà à Trigorsky. Je les salue de loin et de tout mon coeur, ainsi que toute votre charmante famille. — Agréez, Madame, l’assurance de mon profond respect et de l’attachement inaltérable que je vous ai voué pour la vie.

Moscou. 15 Sept.1

Pouchkine.       

<См. перевод>

Сноски

Сноски к стр. 165

1 Пушкин ошибся в датировке: письмо написано 16 сентября.