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180. А. П. КЕРН.

8 декабря 1825 г. Из Тригорского в Ригу.

Je ne m’attendais guère, enchanteresse, à votre souvenir, c’est du fond de mon âme que je vous en remercie. Byron vient d’acquérir pour moi un nouveau charme — toutes ses héroїnes vont revêtir dans mon imagination des traits qu’on ne peut oublier. C’est vous que je verrai dans Gulnare et dans Leila — l’idéal de Byroii lui-même ne pouvait être plus divin. C’est donc vous, c’est toujours

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vous que le sort envoie pour enchanter ma solitude! Vous êtes l’ange de consolation — mais je ne suis qu’un ingrat, puisque je murmure encore... Vous allez à Pétersbourg, mon exil me pèse plus que jamais. Peut-être que le changement qui vient d’arriver me rapprochera de vous, je n’ose l’espérer.Ne croyons pas à l’espérance, ce n’est qu’une jolie femme, elle nous traite en vieux maris. Que fait le vôtre, mon doux génie? Sabez que c’est sous ses traits que je m’imagine les ennemis de Byron, y compris sa femme.

8 déc.

Je reprends la plume pour vous dire que je suis à vos genoux, que je vous aime toujours, que je vous déteste quelquefois, qu’avanthier j’ai dit de vous des horreurs, que je vous baise vos belles mains, que je les rebaise encore en attendant mieux, que je n’en peux plus, que vous êtes divine etc.

<См. перевод>