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Ma très chère amie,

J’ai tout à fait oublié ce matin de vous souhaiter la bonne fête pour demain; vous m’avez dit à la vérité que ce n’était pas demain; cependant

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j’ai besoin de ne pas vous croire cette fois-ci, car j’éprouve un grand plaisir à faire des voeux pour votre bonheur que je ne puis me résoudre à laisser échapper cette occasion. Recevez donc, ma bien chère amie, mes souhaits les plus ardents pour votre félicité, vous ne serez jamais aussi heureuse que je le voudrais, mais soyez bien sûr que je travaillerai autant que cela dépendra de moi; avec le concours de notre excellent ami, j’y parviendrai, je l’espère, car vous êtes bonne et indulgente; hélas, où je ne réussirai pas, vous aurez au moins ma bonne volonté et vous m’en tiendrez compte. —

Point de nuages pour notre avenir, banissez toute crainte, et surtout ne vous méfiez jamais de moi; peu importe par qui nous sommes entourés; je ne vois et ne verrai jamais que vous; point d’agitations; je suis à vous, Catherine, vous pouvez y compter, et ma conduite vous le prouvera puisque vous doutez de ma parole.

G. de H.

P. S. Je ne puis venir demain vous voir qu’après 2 heures.