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[Вторая половина сентября 1832 г. Псковъ].

Êtes-Vous toujours intentionné, mon bon ami, de venir à ma rencontre à Brest, comme Vous me l’avez fait espérer depuis la lettre que Vous avez écrit à Dourassoff? Je suis à Pskoff pour le moment et j’espère que ma lettre arrivera encore à tems, car je vais encore chez les Parens au moins pour 5 ou 6 jours, si le temps s’améliore un peu, car les pluies continuelles me font appréhender les boues de la misérable Pologne qui, dit-on, surpassent tout idée. Figurez-Vous que ma voiture n’a été prête que le 4 de ce mois, mais il est vrai qu’elle est passablement bonne pour le prix;

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mais à quoi bon, quand je fus obligée de l’attendre 3 mois durant et maintenant me voilà en route par le temps le plus détestable de l’année. Si Vous ne pouvez pas venir, mon cher, écrivez-moi à Brest, donnez-moi les instructions nécessaires: comment je dois faire pour ne pas rester longtemps à obtenir mon passeport, car je n’en ai pas jusqu’à Varsovie, comme Vous devez le savoir. Grâce à quelques uns de mes amis je voyage assez commodément; M-r Bogoluboff a obtenu un excellent courrier de chez Mr Boulgakoff; il a soin de tout et m’épargne du mauvais sang. De grâce, écrivez-moi donc, mon cher, d’abord après avoir reçu cette lettre et n’oubliez pas de m’indiquer Votre logement, le nom de la rue et de la maison. Si Léon1) n’est plus à Varsovie, dites le moi aussi dans Votre lettre; j’ai appris indirectement qu’il allait à Lublin; cela m’a fait beaucoup de chagrin, j’en ai pleuré, comme un enfant, devant des étrangers, je n’ai pu m’en empêcher, mais que faire — j’ai pris mon parti. Si Vous conservez pour moi toujours la même affection, je tâcherai de m’en consoler et Vous me reverrez gaie et bien portante, j’espère, pourtant excessivement maigrie depuis mes préparatifs de voyage et ces deux jours je cours jour et nuit. Bonjour, mon cher, je voudrais que cette lettre puisse Vous trouver encore et qu’elle aille vite. Sûrement avant une semaine d’ici je ne pourrai pas me mettre en route. — Une lettre détaillée de Votre part me suffirait, je pense; sûrement Vous avez de la peine à obtenir un semestre et puis le voyage — c’est toujours de l’embarras et un jour plus tôt ou plus tard n’est-ce pas la même chose? Au revoir donc, cher ami.

Помѣта Н. И. Павлищева: Reçu ce 

30 Septembe

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12 Octobre

 1832.

Сообщ. Л. Н. Павлищевъ.

Сноски

Сноски к стр. 136

1) Л. С. Пушкинъ.