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Le 14 Sept. [1836 г. Островъ].

Je Vous écris de nouveau d’Ostroff, mon cher Papa, de chez Катерина Исаковна4). Nous sommes redevables

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à son amitié et à celle de son beau-fils4) de l’espoir d’arranger à l’amiable nos affaires à Varsovie. Mon mari a reçu deux lettres très inquiétantes. Le Maréchal1) a fait dire par le Secrétaire d’Etat, que s’il ne revenait sur le champ, il le destituerait, qu’il n’avait pas besoin de congé, s’il était malade etc. C’est dans un moment d’humeur que cela lui est échappé, sans doute, et dès qu’il le reverra, j’espère, qu’il se ravisera et se répentira d’avoir dit cette bêtise, à moins que cela ne lui fut suggéré par les ennemis de mon mari. Il est bon, mais vif et dans ses moments d’humeur il ne sait ce qu’il dit. Je suis donc presque tranquille là-dessus. Soyez le, de grâce, de même, mon cher Papa, et puis-je me porter tout à fait bien. J’ai été dernièrement à pied pour aller et revenir à Святыя Горы, sans m’en repentir; le petit2) aussi se porte bien, grâce à Dieu. Nous n’avons eu aucune nouvelle d’Alexandre3) malgré les lettres pressantes que moi et mon mari nous lui avions écrites; il devait arriver, mais il était impossible de l’attendre. Kiriakoff4) est un bien excellent homme, c’est un ami à mon mari et il l’a prouvé cette fois encore, — comme il est entré dans notre position. C’est hier que nous avons été à Vreff5); tout le monde se rappelle à Votre souvenir. Ecrivez-moi,

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de grâce, à Varsovie si tôt que Vous le pouvez, mon cher Papa; Vous ne m’avez pas répondu à deux de mes lettres, à présent j’attendrai la vôtre pour Vous écrire. Où serez-Vous? Je crois que ma Tante1) quittera aussi bientôt la campagne2). Adieu, mon cher Papa, je crois que Vous apercevez d’après mon écriture que je me dépêche infiniment. Nous allons nous mettre en route. Катерина Исак.3), Алекс. Исак.4), Nadinka Le Long (?) Vous font dire mille choses. J’embrasse bien tendrement mes cousines5); je leurs écrirai de Varsovie. Mes respects à ma Tante et à mon Oncle5). Adieu encore une fois, je Vous baise bien les mains et Vous souhaite une bonne santé.

Сноски

Сноски к стр. 79

4) Дочь Исаака Абрамовича Ганнибала, двоюродная тетка О. С. Павлищевой; была за-мужемъ сперва за Семеномъ Мягковымъ, а потомъ за генералъ-маіоромъ Иваномъ Карловичемъ Меландеръ, бывшимъ въ 1850-хъ гг. Островскимъ уѣзднымъ предводителемъ дворянства (см. Б. Л. Модзалевскій, Родословная Ганнибаловъ — „Лѣтопись Историко-Родословнаго Общества въ Москвѣ, 1907 г., вып. 2, стр. 9). Б. М.

Сноски к стр. 80

1) Фельдмаршалъ князь И. Ѳ. Варшавскій графъ Паскевичъ-Эриванскій, при которомъ служилъ Н. И. Павлищевъ.

2) Л. Н. Павлищевъ.

3) А. С. Пушкинъ.

4) Полковникъ Василій Яковлевичъ Кирьяковъ въ 1833 г. женился на дочери Екатерины Исааковны Меландеръ — Пелагеѣ; тогда онъ командовалъ полкомъ, стоявшимъ въ Островѣ; впослѣдствіи былъ генералъ-лейтенантомъ; † 29-го мая 1862 г. въ Островѣ, гдѣ и погребенъ. Б. М.

5) Имѣніе барона Б. А. Вревскаго.

Сноски к стр. 81

1) Сестра Сергѣя Львовича Пушкина — Елизавета Львовна Сонцева.

2) С-цо Коровино, въ Зарайскомъ уѣздѣ. Б. М.

3) Меландеръ; см. выше, стр. 80.

4) Дѣвица Александра Исааковна Ганнибалъ, родившаяся въ 1789 году.

5) Сонцевы.