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Л. С. Пушкинъ — С. Л. Пушкину.

19-го марта [1837 г.]. Ст. Червленная.

Depuis le 2 janvier jusqu’à présent j’étais sans cesse en affaire avec les Чеченцы 2) et notre détachement n’avait aucune communication avec rien, ce qui fait que je n’ai reçu par un courier que Всеволожскій m’a envoyé les 500 et vos deux lettres que le 15 de ce mois. Cette terrible nouvelle m’a atterré, depuis je suis comme fou, je ne sais ce que je fais et ce que je dis. J’ai d’abord quitté le détachement n’ayant pas le cœur au service. Me voilà depuis deux jours au chef-lieu de mon régiment. Si j’avais cent vies, je les aurais donné pour racheter celle de mon frère. Moi

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qui le jour funeste de sa mort ai entendu milles balles siffler autour de moi, — pourquoi n’était ce pas à moi à en être frappé, moi, un être isolé, inutile, las de la vie et depuis 10 ans la jetant à qui voudra 1). — Vous ne me dites rien par rapport à Heckern, où est-il? C’est la seule chose qui m’intéresse encore. Ecrivez moi sur toute chose, communiquez moi tous les tristes détails, si vous en avez le courage. — Adieu, mon bien cher et bien cher Papa, je ne puis vous écrire davantage, je suis tout bouleversé.

Pouchkine.

Станица Червленная, 19 Марта.

Mon adresse est toujour au nom de Всеволожскій. Au nom du Ciel envoyez moi son portrait gravé par Уткинъ et faites le encadrer, ca je ne puis le faire ici.