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Баронъ Б. А. Вревскій — С. Л. Пушкину.

le 7 Janvier 1837. [Голубово].

Dans ce moment même je viens de recevoir, cher et respectable Сергѣй Львовичь, votre lettre du 23 décembre. Ma femme et moi Vous remercions vivement pour les vœux que Vous y exprimez pour notre bonheur. Vous avez parfaitement raison. Je ne puis désirer un plus grand bonheur ici bas, que celui dont je jouis maintenant et n’ai céssé de jouir depuis mon mariage. Tous les jours j’en rends grâce au Ciel au fond de mon cœur et prie le Très Haut une seule chose au monde, c’est de conserver et de rendre heureux aussi mes parents et le peu de véritables amis que je possède. Puissiez Vous, cher Сергѣй Львовичь, passer cette année sans nouvaux chagrins. Vous en avez essayé de bien grands l’année passée 1). Que le Ciel Vous accorde la force de les supporter et la joie de revoir votre fils Léon, qui Vous donne tant d’inquiétudes et dont Vous êtes depuis si longtems séparé!

Ma femme s’apprète à partir la semaine prochaine pour P—bourg. Ne voudrez Vous pas lui donner la commission, dont Vous voulez bien me charger au sujet du monument, que Vous desirez placer à Св. Горы? J’ai la conviction qu’à Pskow je ne trouverai pas ce qu’il Vous faut. Ayez donc l’extrême complaisance de me communiquer Votre réponse à Pétersbourg à l’adresse de mon frère Michel 2), qui la fera tenir à ma femme, et de m’envoyer par cette

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occasion l’inscription que Vous désirez avoir sur la pierre, aussi que l’ordre à Votre староста à Михайловское pour le transport du monument. Du reste nous nous acquitterons, soyez en sûr, de votre mieux et aimons à croire, qu’à votre arrivée à Михайловское cet été, si vous efféctuez le projet de venir voir encore une fois nos lieux, Vous serez content de la peine que nous aurons mis à remplir vos intentions.

Ma femme et mes enfants, Dieu merci, se portent bien. Il n’y a que ma belle mère 1) qui est toujours souffrante et que sa maladie ne permet pas de sortir de la maison. — Les fêtes et le nouvel an nous les avons passées en famille. Personne d’étrangers, pas même nos voisins les Glaubitch 2), qui étaient à s’amuser à Ostrow, et avouons, que nous n’avons pu les mieux passer.

Adieu, cher et respectable Сергѣй Львовичь. Je vous souhaite une parfaite santé et vous prie de croire à l’attachement inviolable de Votre tout dévoué le Baron B. Wrewsky.

Сноски

Сноски к стр. 50

1) 29-го марта 1836 г. умерла Надежда Осиповна Пушкина.

2) Баронъ Михаилъ Николаевичъ Сердобинъ (см. ниже его письмо) — родной братъ барона Б. А. Вревскаго (отъ другой матери); бароны Вревскіе и Сердобины были воспитанниками князя А. Б. Куракина.

Сноски к стр. 51

1) П. А. Осипова.

2) Глаубичи были въ родствѣ съ С. Л. Пушкинымъ: Александръ Адамовичъ (въ 1828 г. — подполковникъ и л.-гв. Фурштадтской бригады батальонный командиръ) былъ женатъ на Евгеніи Яковлевне Ганнибалъ, дочери двоюроднаго брата Надежды Осиповны Пушкиной; сынъ ихъ, Валеріанъ Александровичъ Глаубичъ, впослѣдствіи женился также на Ганнибалъ — Аглаѣ Петровнѣ, бывшей въ 1-мъ бракѣ за Влад. Вас. Сергѣевскимъ (См. Б. Л. Модзалевскій, Родословная Ганнибаловъ, въ „Лѣтописи Историко-Родословнаго Общества въ Москвѣ, годъ III, 1907, вып. 2, М. 1907). Адамъ Карловичъ Глаубичъ былъ помѣщикомъ Псковского уѣзда; онъ имѣлъ еще сына Алексѣя Адамовича, въ 1837 г. бывшаго командиромъ Телеграфической роты.