190

Je voudrais bien, ma mère,
Célébrer tes vertus,
Que de la main divine
En naissant tu reçus;

5 Pourrais-je m'en défendre
Voyant ta bonté,
Ton âme douce et tendre,
Ton esprit, ta beauté.
Je pense au nom de Flore,

10 De Vénus, de Psyché,
De Pallas et d'Aurore.
Mais, hélas, quel péché!
Comparerais-je un être
Si vrai, si beau, si bon,

15 Aux beautés, dont peut-être
N'existe que le nom.
Une beauté céleste
Si pleine de vertus,
Si douce et si modeste

20 Que toi — n'existe plus.