585

IV.

Е. Г. Пушкиной.

——

Sonnestein, le 11 mars (1826?).

Votre lettre a été dictée par mes bourreaux et par des charlatans: je n’y attache nul intérêt. J’attends ici la réponse de Sa Majesté l’Empereur, qui sera digne de lui. Tant pis pour tous, tant pis pour monsieur de Canicof, si je ne sortais d’içi qu’avec une santé ruinée. Un seul mot de monsieur de Canicof, et c’est toujours à lui que je me fais un devoir de recourir, peut prévenir bien des maux ou bien m’égarer. Içi les bains sont des tortures, la médecine du poison, les médecins des scélérats. C’est ce que je vous ai dit plusieurs fois, madame. Toutefois, ce n’est plus à vous à me donner des conseils. Je ne relève que de l’Empereur, m’étant adressé à lui, que de monsieur Canicoff, qui est notre ministre à Dresde; tout ce conventicule infâme n’est d’aucune autorité pour moi. Votre fille sera ma femme, et je serai toujours votre ami fidèle, votre parent et votre serviteur très dévoué Batuchkof.